Lors du conseil municipal du 24 octobre 2016, Valérie Plante, conseillère de Sainte-Marie, a questionné le maire Coderre sur le code d’éthique des élus montréalais en lien avec l’enjeu de la violence sexuelle.
« Depuis une semaine, le Québec est secoué par le témoignage poignant d’une jeune femme disant avoir été victime d’une agression sexuelle par un élu de l’Assemblée nationale.
Ce témoignage est la preuve – si vraiment nous en avions encore besoin d’une – qu’il règne dans notre société une culture banalisant les gestes et les paroles qui mènent à la dégradation des femmes et ultimement, à justifier, tolérer et excuser la violence sexuelle.
Cette culture règne parce que ceux qui la pratiquent subissent trop peu souvent les conséquences de leurs actes. En effet, dès qu’on sort du cadre légaliste, les comportements dégradants sont rarement réprimandés.
Il faut l’avouer, cette impunité est encore plus grande chez les élus puisqu’ils possèdent un statut particulier. Ils n’ont pas d’employeur formel qui peut les congédier et les politiques de la Ville de Montréal ont souvent des trous.
Par exemple, la Politique de respect de la personne de la Ville de Montréal régie ce type de comportement chez les employés, mais ne touche pas les élus.
Le Code d’éthique des élus de la Ville de Montréal ne prévoit pas non plus de disposition concernant le manque de respect d’un élu envers un membre de son personnel de cabinet.
La Ville de Montréal n’est pas à l’abri d’une tragédie comme celle qui secoue présentement l’assemblée nationale. Il faut agir maintenant.
Ma question : Êtes-vous d’accord pour renforcer le Code d’éthique des élus de la Ville de Montréal afin que ce dernier enchâsse des règles strictes afin de réprimander les paroles, gestes et comportements déplacés de nature sexuelle?
Êtes-vous prêt à vous engager à promouvoir auprès du gouvernement du Québec et de la Commission municipale un renforcement des sanctions contre les élus qui adoptent de telles pratiques? »
Renseignements : Marie-Eve Gagnon, attachée de presse, Cabinet de l’opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]